First 22
Le First 22 est un petit croiseur habitable de presque 7 m construit par le chantier Bénéteau et dessiné par le groupe Finot-Conq. Profitant de volumes spacieux pour un bateau de cette taille, le First 22 est à son aise et sécurisant en balade côtière. C’est d’ailleurs pour cette utilisation qu’une version quille relevable du First 22 (le First 22 QR) est créé. Avec seulement 65 cm de plus, il devient un véritable explorateur de côtes à fleur d’eaux. C’est aussi un concurrent sérieux en régate qui va bien et tient bien la mer. En cabine, on apprécie l’ingénieuse table à manger qui recouvre le coin cuisine et assure un gain de place non négligeable. Une paroi en tissu, genre skaï, munie d’une fermeture éclair, isole le poste avant. A noter : on trouve des Bénéteau First 22 d’occasion dans une fourchette de 5 000 à 12 000 euros.
Love Love
Les passionnés du Love-Love vous le diront : l’amour est aveugle. Voilà pourquoi ce transportable de 6,60 m signé Jeanneau, tout droit sorti du bureau d’études maison (à la Bourdonnerais en Vendée), n’est pas forcément le plus beau, ni le plus fort mais il plaît. 800 exemplaires seulement fabriqués ? Il n’empêche. L’unité a tout de suite trouvé son public. La carène, symétrique, accuse un classicisme qui a vieilli dans le temps. Ses formes arrière ne sont donc pas très porteuses. Il n’en reste pas moins un bon petit voilier de près grâce à son étrave élancée et à sa bonne stabilité. Le roof sans passavant offre un espace appréciable. Mais le déplacement vers la plage avant n’est pas toujours simple. L’intérieur est dépouillé, simple et complet. Tous les ensembles (cuisine, WC, table à cartes) sont escamotables. Les revêtements d’origine sont en skaï. Le constructeur a privilégié la largeur à la hauteur de la cabine. Le cockpit est confortable. Mais la barre est courte et les prises à la gîte, rares. Heureusement, le cale-pied est efficace. Les trois grands coffres arrière combleront vos envies de rangement. Bref. Un amour de bateau.
Ghibli
Ghibli vient de l’italien. Il désigne un vent chaud provenant du Sahara et, par extension, un avion de l’armée de l’air italienne. C’est aussi le nom des studios du maître du cinéma d’animation japonais, Hayao Miyazaki. C’est enfin un voilier. Petite série apparue à la fin des années 60, l’année où des étudiants lançaient des pavés dans Paris, le Ghibli se distingue sur les plans d’eau grâce à son « G » rayé floqué sur la voile. Ce polyester de 6,60 m né dans le chantier Gouteron à la Baule (445, 485, Vents d’Ouest) est robuste et marin. Hors de l’eau, on le reconnaît facilement : la quille et la coque ne font qu’un. Contrairement à d’autres modèles de la gamme, le safran est perpendiculaire à la ligne de flottaison. Cela donne une barre parfois capricieuse. Les manœuvres à l’avant pourront se faire sans difficulté, de préférence en position assise (facilité par le pont à deux étages). La barre d’écoute est bien avancée dans le cockpit, ce qui dégage un espace confortable à l’arrière avec des coffres.
First Class 7
« Après le succès du First Class 8, nous avons voulu, avec Jacques Fauroux et Bénéteau, faire un monotype facilement transportable pour naviguer aisément dans les eaux intérieures. » Cette citation de l’architecte Jean-Marie Finot résume la vocation et les limites du First Class 7. Produit à partir de 1983, le petit frère de la gamme ne possède pas les talents de compétiteurs de ses prédécesseurs en mer. Il n’en reste pas moins un bateau redoutable en match-race, type de régates où le Class 7 continue d’écrire les plus belles lignes de son histoire. C’est un promeneur et un sportif donc. La finition Finot est au rendez-vous. Gîtard, le bateau nécessite un équipage réactif. Equipets à bâbord, réchaud sur tribord. La cabine est simple (triangle et couchettes cercueil). Elle correspond à un programme musclé.
Edel 6-660-665
Consacré dès son lancement par l’Institut français d’esthétique industrielle, l’Edel 6 a rapidement développé l’ambition de satisfaire une clientèle toujours plus large. Les débuts sont compliqués. Au moment où le bateau est lancé, le chantier de fabrication près de Lyon est ravagé par un incendie. Cela n’empêchera pas le voilier de trouver son public : plusieurs centaines de modèles sont vendus. Voilier sûr et costaud, l’Edel 6 répond à un programme de croisière côtière axé sur le confort et la sécurité. La version GTE (avec quille en forme d’aileron de requin) satisfera les amateurs de performances plus à l’aise dans des emménagements traditionnels. Les deux peuvent se prévaloir de la même beauté de lignes et d’une facilité de transport sur remorque identique. Homologué en 3ème catégorie, l’Edel 6 est un vrai croiseur de haute mer. Son plan de pont est tout entier conçu pour assurer un confort et une protection digne de plus gros modèles : cockpit très accueillant (les banquettes de 1,80 m permettent le bain de soleil à l’abri des regards), surfaces de circulation larges et disposées sur un même plan. En cabine, le carré (qui n’est pas au centre mais à bâbord) est accueillant, la cuisine table-dînette se transforme en table à cartes.
En 6.65 m, un vrai croiseur de haute mer, homologué en 3 ème catégorie. Son plan de pont est tout entier conçu pour assurer un confort et une protection digne de beaucoup plus gros modèles : Cockpit très accueillant (les banquettes de 1.80 m permettent le bain de soleil à l’abri des regards), surfaces de circulation larges et disposées sur un même plan, ceinturage total par double filière … L’habitacle est aménagé dans le détail pour permettre une vie à bord, confortable à 4 ou 5 personnes : Carré accueillant , cuisine, table-dînette transformable en table à cartes, 4 ou 5 couchettes, réservoir d’eau. Parmi les options : Pavillon relevable offrant 1.85 m sous barrots et WC marin.
En version GTE, tout pour la course-croisière, une quille en aileron de requin d’une longueur de 1.30 m, une architecture interne classiquement symétrique, où tous les emménagements se trouvent ramassés dans les fonds pour abaisser le centre de gravité, donnent à la coque équilibre et puissance supplémentaires. Le plan de pont présente les mêmes caractéristiques que l’Edel 6 standard. Outre de nombreux coffres (3 dans le poste avant, 4 dans le carré, 2 sur le pont), l’équipement du modèle est complet : 4 couchettes, table centrale amovible, kitchenette sur cardan, réservoir d’eau.
Dufour T7
S’alignant pour la seconde fois à la Mini Transat en 1979, Daniel Gilard cherchait un voilier dériveur lesté qui lui paraissait plus performant au vent portant. Le chantier Dufour venait de mettre au point un nouveau bateau, facilement transportable et doté d’une habitabilité étonnante, le Dufour 7. Il termina troisième derrière le prototype American Express et le Gros Plant de Jean-Luc van Den Heede. Dessiné par Jean-Louis Noir en 1980 pour les chantiers de la Rochelle, le Dufour 7 (également baptisé Rhodes 27) n’a pas connu le succès escompté par ses instigateurs. Seulement 300 exemplaires vendus. Le bateau se distingue néanmoins par la présence d’une cabine arrière et d’un cockpit central. A l’intérieur, il y a de la place. En navigation, le Dufour T7 est rapide et demande juste un peu de vent pour montrer ce qu’il a dans le ventre. Dans l’intérieur, le bémol, ce sont les WC marins cachés sous la descente, pas très pratiques. La table du carré descend sur l’épontille pour former le lit breton à l’avant. La table à cartes, de son côté, est petite voire symbolique.
Gib’Sea 68
« La carène du Gib’Sea 68 montre une bonne adaptation à la petite croisière rapide. Le rapport déplacement-longueur révèle un dessin léger. Les formes avant sont fines, l’arrière plat, mais sans excès. » Extraites de l’essai paru dans Voile et Voiliers en 1982, ces quelques lignes résument bien l’idée sortie de la tête de Jacques Fauroux, l’architecte, quand il a voulu créé le Gib’Sea 68. Le pavillon relevable permet de disposer d’une hauteur intérieure de 1.85 m. Air et lumière à profusion change la vie à l’escale. En mer sous une pluie battante, l’étanchéité est parfaite. En cabine, la table à manger se relève en table à carte. Le bloc cuisine est caché au pied de la descente sur bâbord. On évitera de charger les spacieux coffres arrière pour conserver de la vitesse et du cap. Pavillon et dérive relevables, des rangements partout. Voilà tout le confort pour la croisière. En navigation, le voilier est aussi doux au portant qu’au près. La barre est souple et réagit bien. Vivant par petit temps, il peut aussi se montrer fougueux dans la brise. Un capot de pont digne de ce nom, un bel ensemble de manœuvres renvoyées au cockpit, un pavillon discrètement intégré au dessin. Malgré des passavants un peu justes, le design reste fonctionnel.
Calife
Derrière ce vieux prince des mers né au royaume des plans Harlé se cache le Jouët 23ème du nom. Au premier coup d’œil, la ressemblance avec le Shériff est évidente. Il n’en a pourtant ni la taille, ni le programme. Encore moins la notoriété. Doté d’une carène moderne, ce petit croiseur, écoulé à 350 exemplaires, bénéficie de volumes intéressants et d’une bonne hauteur sous barrot. Il est parfait pour la croisière familiale et côtière d’une famille avec deux enfants. En navigation, ses performances sont intéressantes. Comme souvent chez Harlé, le bateau aime le petit temps. Sa rondeur se trouve au-dessus de la ligne de flottaison et le tout décolle dès que les voiles se remplissent. Raide à la toile, il est confortable et agréable à barrer. Si les premières unités ont bénéficié d’une finition spartiate, les suivantes se portent mieux. En cabine, le Calife a un carré symétrique avec deux couchettes, une pointe réservée au couchage, une cuisine avec réchaud à tribord et évier à bâbord. La simplicité condensée dans 6,84 m. N’est pas qui veut « calife à la place du Calife ».
Sun Odyssey 24.1
Présenté au Salon Nautique de Paris en 1995 sur le stand du chantier Jeanneau, le Sun Oddyssey 24.1 a connu une destinée éphémère et fut remplacé deux ans plus tard par une nouvelle version 24.2 dans le catalogue du constructeur français. Durant cette courte période, 80 unités ont été vendues. Le voilier, dessiné par l’architecte naval polonais Jacek Centkowski (créateur, entre autres, des Sun Fast 17 et 20) a d’ailleurs continué à être fabriqué plusieurs années durant en Europe de l’Est sous différents noms (Sportlake 730 puis Delphia 24). D’un tirant d’eau d’une trentaine de centimètres, le Sun Oddyssey est un bateau agréable à barrer. Dans le petit temps, le génois est recommandé pour rendre le navire réactif. Au-delà de force 3, les sensations sont bonnes. Raide à la toile, n’hésitez pas à prendre un ris en cas de vent soutenu. Bien toilé, le SO 24.1 peut même se révéler assez sportif. Attention toutefois à la gîte. Sur le pont, la finition et l’accastillage ne sont pas d’une robustesse à toute épreuve. Certains éléments devront peut-être être remplacés. Tangon automatique, rail de foc autovireur sont des plus. Certains regretteront l’absence de main-courantes. Plage avant étroite. L’arrière en revanche est une invitation à la baignade grâce à des aménagements prévus à cet effet. La cabine se compose d’un vaste carré encastré dans la pointe avant (au bout duquel on trouve une couchette double). Un bloc cuisine spacieux se trouve sur bâbord, faisant face à la table à cartes et à la belle cabine pour la toilette. Sous le cockpit, toujours à bâbord, vient se loger un beau couchage pour deux personnes.