Un bon mouillage, votre meilleure police d’assurance !

Celui qui vous permet de faire face à toutes les situations : mouillage forain par beau temps calme ou mouillage en catastrophe lorsque le bateau dérive vers les rochers.

Les règles de base d’un bon mouillage

Ne négligez pas l’importance de chacun des éléments qui constituent la ligne de mouillage : la fiabilité et la résistance de l’ensemble ne sont obtenues qu’en ayant sélectionné des produits de qualité.

• La chaîne doit être d’une longueur égale à au moins 5 fois la longueur du bateau et d’un diamètre suffisant (voir tableau).
• Le cordage : préférez le polyamide, très résistant à la rupture et à l’abrasion, et d’une grande élasticité (allongement de 18 à 25 %) qui jouera ainsi un rôle efficace d'”amortisseur”.

On sait aujourd’hui, grâce aux nombreux tests effectués partout dans le monde, que la géométrie d’une ancre prime sur sa masse.

Une ancre de conception récente telle que la Kobra, s’enfouit très rapidement grâce à sa pointe lestée et sa verge fixe, et oppose une grande résistance à la traction du bateau du fait de son large socle. Lors de tests effectués par Voile Magazine et Moteur Boat Magazine, une “Kobra de 6 kg a tenu à 600 kg de traction, sur un fond de sable et de vase mélangés”, ce qui correspond approximativement à la traction exercée sur un bateau de 9 m avec 42 nœuds de vent, sachant qu’une ancre de 12 kg est recommandée pour cette taille de bateau.

Lorsque la réglementation du pays impose un poids minimum d’ancre pour telle longueur de bateau, il convient de respecter scrupuleusement la réglementation. En revanche, s’il n’y a aucune contrainte réglementaire, vous pouvez vous baser sur les indications de l’ancre sélectionnée à compléter des élements du tableau ci-dessus pour votre ancre principale ou votre ancre de secours.

Le poids de l’ancre est donné à titre indicatif en fonction de la longueur du bateau. Ce critère doit être modulé en tenant compte du type de navire.L’ancre “universelle” n’existe pas encore, tant la diversité des sols, la nature des fonds et la longueur de la ligne de mouillage, influent sur l’efficacité d’une ancre. C’est pourquoi il est conseillé d’avoir systématiquement à bord 2 mouillages, quelle que soit la taille du bateau ou la réglementation en vigueur.

• Mouillage principal et secondaire : par exemple avec une ancre charrue type Kobra efficace sur 80 % des sols, et une ancre plate type Britany, particulièrement adaptée aux fonds de gros sable meuble
• Une troisième ligne est souhaitable : par exemple avec une ancre aluminium équipée d’un bout plombé. Facile à manipuler par tout l’équipage et parfaitement adaptée aux mouillages “pique-nique” ou dans des lieux très abrités, elle peut aussi servir d’ancre de secours.
• Longueur de la ligne de mouillage : tenez compte de la hauteur d’eau sous le bateau ainsi que de la force du vent :
  – moins de 10 m : 3 fois la hauteur d’eau jusqu’à Force 2
  5 fois la hauteur d’eau jusqu’à Force 6
  7 fois la hauteur d’eau jusqu’à Force 9 ;
  – plus de 10 m : limitez à 5 fois la hauteur d’eau ;
  – au-delà de Force 9, affourchez ou empennelez.
• Choisissez un endroit bien abrité chaque fois que vous en avez la possibilité, en tenant compte des prévisions météorologiques, de l’évolution de la direction des courants et de la hauteur des marées selon votre zone de navigation. Dans les endroits très fréquentés, respectez les autres plaisanciers, en raccourcissant au besoin la longueur de votre ligne de mouillage.
  Si les conditions climatiques se dégradent ou en cas de mouillage forcé (avarie, panne moteur, proximité d’un danger isolé), n’hésitez pas à rajouter de la chaîne ou du cordage, pour augmenter la tenue de l’ancre.