Midget
5,80 m. Le Midget appartient à la classe des « grands » dériveurs. Ce bateau, dessiné en 1973 par George Auzépy-Brenneur, se distingue par sa légèreté, sa rondeur et sa sécurité. Dans la brise, il procure de bonnes sensations sans jamais inquiéter. Le bulbe de 250 kilos rattrape toujours le coup. Y compris lors des plannings en vent arrière. La cabine comprend quatre couchettes placées en opposition de chaque côté et se terminant sous les bancs du cockpit. La pointe avant est réservée pour d’éventuels rangements. Pour le reste, le Midget est un bateau facile à vivre. On apprécie le cockpit autovideur, rendu confortable grâce à l’inclinaison des parois des hiloires. Autre plus : la finition bois des mains-courantes et des bancs. L’accastillage n’est pas toujours de première jeunesse. Les renfoncements dans la coque à hauteur du capot coulissant sont bien pratiques et participent à la clarté du plan de pont.
Cap Corse
Commercialisé en construction amateur depuis cinquante ans, ce petit voilier dessiné par Jean-Jacques Herbulot est incontestablement une réussite extraordinaire. Sur le plan sportif, il fut le champion indiscutable des croiseurs légers de sa catégorie dont il remporta le titre en 1972 et de 1974 à 1979. En 1986, alors que tout un chacun pouvait penser ce plan un peu dépassé, il remporte les médailles d’or et d’argent aux Championnats de France ! Depuis, il continue à truster les places d’honneur. Il est même redevenu champion de France en 1989 à l’occasion du dernier Championnat des croiseurs… Sur le plan de la croisière, il y a longtemps que ses adeptes en ont apprécié la sécurité, la maniabilité sur l ‘eau comme sur la route et son habitabilité étonnante pour sa taille. La construction en bois moulé est envisageable à partir des plans, mais elle est maintenant réalisable et grandement facilitée en partant d’une coque en polyester, sans talent particulier de bricoleur. Trois cents à trois cent cinquante heures de travail suffisent alors pour terminer son bateau. Mieux même, depuis 1975, l’As Cap Corse et l’architecte ont autorisé le principe d’un pont en plastique d’une seule pièce dont l’adoption ramène le travail de construction à l’installation des intérieurs et à la pose de l’accastillage. Il modernise le dessin des superstructures et présente l’avantage d’augmenter le volume intérieur dans lequel l’implantation des aménagements se résume à quelques dizaines d’heures de travail. Petit outillage, petit budget ! Le Cap Corse peut enfin être acquis « barre en main » par ceux qui le désirent. Avec ses formes harmonieuses et efficaces, sa construction facilitée, son prix de revient sans concurrence, le Cap Corse sera toujours un bateau très recherché. Sa cote à l’occasion le prouve mieux qu’un long discours.
First 18
« Les performances d’un micro cupper, la sécurité d’un vrai croiseur ». Tel était le slogan du First 18 lors de sa sortie. Au près, l’excellent rendement de l’aileron et la grande raideur à la toile permettent de porter une grande surface de voile. Le First 18 se révèle ainsi puissant et sécurisant dans la forte brise. La version quille relevable ramène le tirant d’eau à 55 cm et vous fera découvrir les plaisirs du « rase-cailloux », tout en facilitant le transport et l’échouage. Le mécanisme à vis sans fin est simple et fiable. L’opération ne réclame que 40 secondes. Avec 180 kilos de fonte dans la quille, le First 18, homologué en quatrième catégorie, est taillé pour affronter la mer. La cabine est spacieuse et épurée.
Edel II
L’Edel II est un voilier construit à 2 100 exemplaires par les chantiers Edel de 1966 à 1982. Ce croiseur côtier existe en deux versions : la version standard et la version micro-cupper. L’Edel II est insubmersible grâce à la mousse polyuréthane expansée qui remplit tous les volumes non-utilisables du bateau. Cette jolie coque a de très intéressantes possibilités de vitesse. Par brise fraîche, de force 5 atteignant 6 dans les rafales, le bateau se comporte admirablement dans la mer démontée. Tenu dans ses lignes, il offre la possibilité d’excellentes performances. Un comportement marin et sain fait de lui un compagnon sûr dans toutes les situations. Les aménagements sont bien réussis, le pont est bien accastillé.
Kelt 5,50
Construit par le chantier Kelt Marine, le Kelt 5,50 est un petit croiseur dessiné par l’architecte Gilles Ollier. Ce modèle grand public est inspiré du Microkelt conçu pour participer à la première MicroCup. Deux versions existent : l’une quillard, l’autre dériveur. Pour la première, possibilité d’échouer avec les béquilles. La cabine contient quatre couchettes et un bloc cuisine caché sous le cockpit. S’il ne figure pas parmi les voiliers les mieux classés par la fédération française de voile avec un handicap qui le range dans le groupe 2, le bateau marche malgré tout bien aux allures portantes mais reste très handicapé au près. On évitera les régates pour y faire un résultat, on recommandera chaudement des sorties à la journée.
Jouët 550
Signé Jean Berret, l’architecte des 680 et 600, le Jouet 550 est simple à manœuvrer, sûr et confortable pour la petite croisière. Rapide et raide à la toile en régate, le voilier n’en est pas moins léger et son gabarit routier en fait un bateau facilement tractable. Il est également échouable grâce à sa quille relevable. En compétition, l’unité est assez sport et demande un peu de travail à l’équipage. Mais les performances sont appréciables. Sous le pont, quatre couchettes et des rangements. La cabine joue l’essentiel. Peut-être un peu trop. A l’extérieur, le Jouet 550 reprend la même philosophie. L’accastillage est rudimentaire. Avantage : aucun obstacle lors des déplacements.
Ultra 55
Le chantier Ultramar basé dans le Gard en a écoulé une cinquantaine d’exemplaires au début des années 80. Aujourd’hui, certaines unités sont en vente sur le site du chantier malouin Husson Marine. Certes, parmi les bateaux neufs, il n’y a plus que des unités à moteur. Mais au rayon des occasions, il n’est pas rare de tomber sur un Ultra 55. Le pont est légèrement bombé, l’avant un peu cassé, comme le nez du Concorde. Il dispose d’une dérive sabre et d’une longueur à la flottaison de 5,10 m. Dériveur ou quillard, le bateau est vif et se tient bien même par gros temps. Le pont demandera un temps d’adaptation pour bien avoir ses repères. La couleur d’origine de la cabine est rouge. Le réchaud se trouve sous la descente.
Dehler 18
Ce n’est pas le plus rapide sur l’eau en raison de sa largeur et de son poids, mais le Dehler 18 n’en reste pas moins un modèle audacieux et, à plus d’un égard, doté de réelles innovations. La carène est dotée de deux safrans longs pour une meilleure assiette à la gîte. Le cockpit est idéal pour le rappel. Les plus : des cale-pieds rabattables garnis de mousse, des hiloires ergonomiques et un tableau bas. Un moteur peut y être fixé en son centre. Pour les balades et les nuits à la belle étoile, Dehler a conçu une capote installée dans le prolongement du roof. Elle s’accompagne d’une toile qui couvre l’ensemble du cockpit. Utilisée l’été, elle agrandit considérablement les capacités d’accueil du voilier. Le bateau est transportable, son grutage obligatoire. Bien faire attention à la quille relevable sous le bateau au moment de reposer le voilier sur sa remorque.
Jouët 18
Dans la famille des bateaux dessinés par Yves Mareschal, le Jouët 18 a une place bien à part. Quatrième voilier conçu par l’architecte naval, après le Caprice, le Fandango et le Jouet 33, le numéro 18 se distingue par la couleur d’origine de sa coque jaune. Ce petit quillard d’entrée de gamme est idéal pour les marins en herbe qui ont peu de temps et peu d’argent. La cabine, spacieuse pour la taille du voilier, peut accueillir jusqu’à quatre personnes. Juste au-dessus, on trouve un pont épuré et un accastillage standard : pas besoin d’être un vieux loup de mer expérimenté pour manier le modèle. Le roof est d’un seul tenant et ne coulisse pas. L’absence de hublot à l’avant est aussi à noter. Le bateau se prête à la promenade à la journée, beaucoup moins à la régate.
Eclair 19
L’Eclair 19 est un dériveur lesté de croisière côtière de 19 pieds. La carène reçoit un cockpit particulièrement étudié. Deux banquettes latérales se prolongent jusqu’à un coffre aménagé pour loger un moteur hors-bord. La cabine est dotée de quatre véritables couchettes réellement utilisables en cours de navigation. L’équipement comprend aussi un évier et parfois même un réchaud. Le carré est vaste et accueillant. Du côté des performances, la coque jaune en polyester du plan Cornu fend la mer comme un éclair. Le voilier ne demande qu’une chose : gronder de plaisir, ce qui survient très rapidement par petit temps. Le rappel est indispensable dans la brise. L’inspection du saumon et de la dérive est conseillée sur les vieilles unités. C’est en 1975 que l’Eclair 19 intègre la gamme Yachting France sous le nom de Jouët 19.